Rencontrez Yeltsin

Deux mugs en émail se trouvent sur le plan de travail en bois. La paroi à l’arrière est en limon et l’aménagement est minime. Tôt le matin, les rayons de soleil percent par la petite fenêtre sur une petite armoire avec quelques pièces de service de table. Il n’y a pas de réfrigérateur, magnétron ni lave-vaisselle. L’eau de la vaisselle coule simplement par un trou dans le mur. Mais le café a une meilleure saveur que dans le bistrot le plus branché. Récolté par elle-même, mis à sécher par elle-même et torréfié par elle-même sur le four simple. C’est un peu ironique que nous la rencontrons ici, car le monde de Yeltsin est beaucoup plus grand que sa cuisine.

Yeltsin a fait ses études d’ingénieur agricole grâce à une bourse et est fière qu’elle gagne son propre argent. « Je suis apicultrice, je vends du café et on m’a élue présidente de notre coopérative », dit-elle pleine de conscience. « Je donne mon cœur au café. Lorsque pendant la période de récolte je regarde les arbustes pleins de baies rouges, je me sens fière. Car je sais exactement ce qu’il faut pour obtenir du café d’une telle bonne qualité. Les changements climatiques et les fluctuations des prix sur la bourse ne rendent pas la tâche plus facile. Il serait utile que les gens chez vous en sachent plus. » 

En tant que présidente de la coopérative, elle veut toujours améliorer la qualité du café. « Plus la qualité du café soit bonne, plus il remporte. C’est simple comme bonjour », dit-elle. « C’est pourquoi nous offrons à nos membres des ateliers avec les toutes dernières connaissances. » En plus, Yeltsin s’engage à ce que toujours plus de femmes participent au travail. « Les femmes doivent devenir moins dépendantes de leur mari et ont également le droit de prendre des décisions », dit-elle résolument. Pour cela elle réalise un projet avec Fairtrade Original. « Si je donne le bon exemple moi-même ? Je le pense », dit Yeltsin avec un gai sourire.